Comprendre le diabète gestationnel
Bienvenue dans le guide Diabète Gestationnel myDiabby Healthcare.
Dans ce guide nous allons vous aider à tout comprendre sur le diabète gestationnel : qu’est-ce-que c’est, pourquoi il faut le suivre et comment mettre toutes les chances de votre côté pour avoir de bons résultats de suivi.
On entend beaucoup parler du diabète, mais le diabète gestationnel est une forme bénigne de diabète. Si vous suivez une prise en charge adaptée, votre grossesse évoluera sans aucun souci, ni pour vous, ni pour votre enfant.
Qu’est ce que le diabète gestationnel ?
Le diabète gestationnel, ou diabète de grossesse, est une élévation modérée du taux de sucre dans le sang, qui apparait pendant la grossesse, chez des femmes qui n’étaient pas diabétiques avant. La plupart du temps, le diabète gestationnel disparaît après l’accouchement.
Comment apparait le diabète gestationnel ?
Lorsque l’on mange, notre corps absorbe des glucides, ou sucres. Ces sucres absorbés font augmenter le taux de sucre dans le sang, que l’on appelle aussi la glycémie.
Pour réguler la glycémie et éviter qu’elle ne soit trop élevée, le pancréas est un organe qui fabrique une hormone appelée l’insuline. Cependant, lors de la grossesse, les besoins en insuline augmentent et il arrive que le pancréas n’arrive pas à suivre et à en produire assez pour réguler la glycémie. La glycémie augmente et c’est là qu’apparaît le diabète gestationnel.
Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition du diabète gestationnel. Par exemple si vous avez plus de 35 ans, ou si vous êtes en surpoids, si vous avez déjà eu un diabète gestationnel ou un bébé pesant plus de 4kg à la naissance, ou encore si des personnes de votre famille ont du diabète de type 2. Mais il arrive que malgré ces facteurs, le diabète gestationnel ne survienne pas, ou encore qu’il survienne sans aucun de ces facteurs.
Pourquoi prendre en charge le diabète gestationnel ?
Le diabète gestationnel est une affection bénigne mais il faut le prendre en charge et être suivie par une équipe médicale pour équilibrer au mieux la glycémie. Car si la glycémie est mal équilibrée pendant votre grossesse, cela peut augmenter les risques d’avoir un bébé trop gros à la naissance (plus de 4kg) ou des complications à l’accouchement.
Vous serez accompagnée par votre équipe médicale qui vous aidera à équilibrer votre taux de sucre dans le sang grâce au contrôle régulier de votre glycémie, à une alimentation adaptée et à un traitement par insuline si besoin (environ une femme sur trois ayant un diabète gestationnel a besoin d'un traitement par insuline).
Grâce à ce suivi, vous réduirez au maximum les risques d’avoir un bébé trop gros ou un accouchement plus difficile.
Notez bien que même si vous avez un diabète gestationnel, votre bébé ne sera pas diabétique à la naissance.
Une fois l’accouchement passé, votre équipe médicale vérifiera le retour à la normale de vos glycémies, et vous demandera de vérifier de temps à autres que vous n’avez pas de diabète de type 2 en allant régulièrement chez votre médecin traitant.
Le diabète gestationnel est assez fréquent car il concerne environ 1 femme enceinte sur 10. Les équipes médicales ont l’habitude de suivre des futures mamans qui ont du diabète gestationnel, et avec une bonne prise en charge, la grossesse se passe très bien.
Surveiller sa glycémie avec un diabète gestationnel
La base du suivi de votre diabète gestationnel est l’auto-surveillance glycémique, c’est-à-dire la mesure régulière de votre glycémie, que vous pratiquez chez vous.
Pour équilibrer votre glycémie, vous allez devoir la mesurer plusieurs fois par jour pour vérifier que vous êtes dans les objectifs fixés par votre équipe médicale, ou vous aider à les atteindre. En partageant vos glycémies avec votre équipe médicale, ils pourront vous guider dans votre suivi, votre alimentation ou votre traitement tout au long de votre grossesse.
Profil glycémique
Votre glycémie, ou taux de sucre dans le sang, évolue tout au long de la journée, notamment au rythme de vos repas et collations. Lorsque vous mangez, les glucides (ou sucres) contenus dans les aliments font augmenter votre glycémie.
Sur une journée, votre glycémie suit à peu près ce profil :
Objectifs glycémiques
Au début de votre prise en charge, votre équipe médicale vous donnera vos objectifs glycémiques, qui vous indiquent la cible idéale dans laquelle devrait se trouver votre glycémie. Cet objectif glycémique varie avant et après les repas.
En général, la glycémie est idéale si elle se situe en dessous de 0,95g/l avant les repas et en dessous de 1,20g/l 2h après les repas. Si votre glycémie se trouve au dessus de ces seuils de façon répétée, votre équipe médicale vous aidera à adapter votre alimentation ou votre traitement.
Si votre glycémie est inférieure à 0,60 g/l, on dit que vous êtes en hypoglycémie : votre taux de sucre dans le sang est trop faible.
Hypoglycémie
L’hypoglycémie n’est pas grave pour vous ou votre bébé mais elle peut amener à des malaises avec sueurs froides, tremblements, vertiges, et parfois mener à l’évanouissement.
Si vous ressentez ces symptômes, faites une mesure de glycémie. Si celle-ci est inférieure à 0,60 g/l, il faut vous asseoir et vous re-sucrer tout de suite en mangeant 2 carrés de sucre (ou une cuillerée de confiture ou un verre de jus de fruit) et un morceau de pain un peu plus tard si nécessaire.
ASG Fréquence des contrôles
Afin de suivre au mieux votre glycémie pendant votre grossesse, votre médecin vous demandera de réaliser entre 4 et 6 mesures de glycémie par jour. Les glycémies avant repas seront mesurées juste avant le début du repas, et les glycémies après repas seront généralement mesurées 2 heures après le début du repas.
Pour des raisons pratiques, par exemple le soir, votre médecin pourra vous laisser faire votre glycémie après repas seulement 1h après le début du repas, pour vous éviter d’attendre trop longtemps avant d’aller vous coucher. Dans ce cas, il vous donnera des objectifs glycémiques adaptés à cet horaire.
ASG comment mesurer sa glycémie
Pour vous permettre de faire vos mesures de glycémies tous les jours à des moments clés de la journée, votre équipe médicale vous prescrira un lecteur de glycémie. Le lecteur de glycémie est un petit appareil qui vous permet de mesurer votre glycémie où que vous soyez grâce à une seule goutte de sang, que vous prélèverez sur votre doigt à l’aide d’un auto-piqueur. La mesure de glycémie est sans douleur, et après quelques mesures, vous deviendrez rapidement très à l’aise.
Ensuite, pour le suivi avec votre équipe médicale, vous pourrez noter vos données de glycémie dans l’application myDiabby (ou connecter votre lecteur en Bluetooth), et vous aurez tout de suite un code couleur qui vous indiquera si vous êtes dans les objectifs fixés par votre équipe médicale.
Si vous êtes suivie sur myDiabby par votre médecin, il aura accès à vos résultats et pourra vous guider depuis la messagerie dans l’application. Si votre médecin ne vous suit pas encore sur myDiabby, vous pouvez tout à fait lui montrer vos résultats sur votre téléphone ou exporter votre carnet pour lui transmettre.
Adapter son alimentation avec un diabète gestationnel
Une alimentation adaptée est la base du traitement du diabète gestationnel.
C’est en suivant des mesures diététiques adaptées que vous allez commencer à équilibrer vos glycémies.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il ne s’agit pas d’un régime, mais bien d’un équilibrage alimentaire qui vous aidera à contrôler votre glycémie.
Nous allons voir ici les bases de l’alimentation recommandée lorsque l’on a un diabète gestationnel, et quelques astuces pour vous aider à contrôler votre glycémie. Mais il faut bien comprendre que chaque personne réagit différemment aux aliments et que votre équipe médicale vous aidera à avoir une alimentation encore plus adaptée et personnalisée pour votre situation.
Les bases de la diététique
Pour bien comprendre ce que vous mangez, il faut comprendre quels éléments composent les différents aliments. Dans les différents types d’aliments, on peut trouver des glucides, des lipides, des protéines et des fibres.
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Les GLUCIDES (ou sucres) sont divisés en 2 catégories : Les glucides SIMPLES et les glucides COMPLEXES.
Les glucides simples font augmenter rapidement et fortement la glycémie : pour faire simple, on les retrouve dans tous les aliments qui ont un goût sucré comme les confiseries, pâtisseries, et les fruits.
Les glucides complexes sont également des sucres mais ils sont absorbés plus lentement par l’organisme et influencent aussi la glycémie mais de façon moins élevée et plus prolongée dans le temps. On les retrouve dans les féculents comme le riz, les pommes de terre, et tous les aliments à base de blé comme le pain et les pâtes.
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Les LIPIDES : ils sont contenus dans les matières grasses animales et végétales. Ce sont les produits les plus caloriques. Ils jouent un rôle de réserve énergétique de l’organisme.
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Les PROTEINES : On distingue les protéines animales et les protéines végétales. Elles jouent un rôle de construction et de renouvellement des tissus et muscles de l’organisme.
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Les FIBRES sont contenues dans les légumes, les fruits, les céréales complètes par exemple. Elles régulent le transit intestinal, augmentent l’impression de satiété (impression de ne plus avoir faim en fin de repas), et surtout, elles vont vous aider à réguler votre glycémie, car elles ralentissent la digestion des glucides, et donc leur impact sur la glycémie.
Maintenant que l’on a vu quels éléments composent les aliments, nous allons voir les différentes catégories dans lesquelles on les retrouve.
Les aliments sont répartis en 7 groupes :
Les boissons, les fruits et légumes, les féculents, les produits laitiers, les viandes poissons et œufs, les matières grasses et les produits sucrés.
Les boissons
L’eau est la seule boisson indispensable, à consommer tout au long de la journée. Il sera toujours mieux de boire de l’eau lors des repas ou pour vous désaltérer que toute autre boisson.
Attention aux boissons sucrées qui sont très chargées en sucre et qui perturbent la glycémie. Un soda se trouve plutôt dans la catégorie des produits sucrés que des boissons. Il faut les éviter au maximum.
Les fruits et légumes
Ils apportent des fibres, de la vitamine C, et de l’eau.
Il est important de consommer des légumes car leurs fibres ralentissent l’absorption des glucides par le corps.Vous pouvez en manger autant que vous voulez.
Les fruits, eux, contiennent également des glucides simples c’est à dire du sucre, ou fructose, qui fait augmenter la glycémie. Il faudra le prendre en compte lors de vos repas.
Les féculents
Ils apportent des glucides complexes. Il faut en consommer à chaque repas et bien répartir les apports tout au long de la journée, en association avec des légumes.
Il ne faut pas les supprimer de votre alimentation, même si vous cherchez à réduire votre glycémie.
Les produits laitiers
Ils apportent du calcium et de la vitamine D, utiles pour l’ossification. Ils contiennent aussi des protéines animales.
La viande, le poisson, et les œufs
Ils apportent des protéines, du fer et des graisses animales. Vous n’êtes pas obligée d’en manger à chaque repas. Si vous êtes végétarienne ou que vous voulez trouver une alternative à la viande et au poissons, vous pouvez les remplacer par des légumineuses qui contiennent des protéines végétales, comme les pois-chiche, les haricots secs, les lentilles.
Les matières grasses
Elles apportent des graisses, mais également des vitamines (E et A principalement). Les matières grasses peuvent être animales ou végétales.
Les matières grasses animales sont par exemple le beurre ou la crème fraîche, mais on en trouve aussi dans les viandes et poissons.
Les matières grasses végétales quant à elles se trouvent dans les huiles, comme l’huile d’olive, l’huile de noix, l’huile de coco, mais aussi dans les noix, les amandes, les noisettes, etc...
Il vous faut consommer des matières grasses régulièrement, tout en contrôlant leur quantité et en alternant matières grasses animales et végétales.
Il faut aussi savoir qu’il y a aussi des graisses cachées dans la charcuterie ou les biscuits, qu’on ne voit pas forcément au premier abord.
Les produits sucrés
Ils apportent des glucides simples.
Ils ne sont pas indispensables dans l’alimentation, sauf en cas d’hypoglycémie.
Il faut faire attention aux produits sucrés car ils font augmenter fortement et rapidement la glycémie.
Comment manger équilibré avec un diabète gestationnel
Nous allons maintenant voir comment composer des repas équilibrés et adaptés à la grossesse.
Tout au long de la journée, les apports alimentaires doivent dans l’idéal être répartis comme sur cette pyramide alimentaire :
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L'EAU ET LES BOISSONS NON SUCREES peuvent être prises tout au long de la journée, pendant et hors des repas. L’eau est la meilleure boisson, toujours à privilégier lorsque vous avez le choix entre plusieurs boissons.
Vous pouvez aussi boire du thé et du café, sans sucre de préférence, en faisant attention à ne pas dépasser 2 à 3 tasses par jour pendant la grossesse. Il est conseillé de boire au total 1,5 litres d’eau par jour (en comptant l’eau et le thé/café).
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LES FRUITS ET LEGUMES, il est conseillé d’en consommer au moins 5 par jour : par exemple 3 légumes et 2 fruits.
Vous pouvez consommer autant de légumes que vous le souhaitez. Il est bien de manger des légumes pour accompagner vos féculents car les fibres des légumes vont ralentir la digestion des glucides, et donc aider à limiter l’augmentation de la glycémie en la répartissant sur la durée.
En ce qui concerne les fruits, ils contiennent également des fibres mais aussi du sucre, donc des glucides simples qui ont un impact direct sur la glycémie. Il faut le prendre en compte dans la composition d’un repas. Sachez aussi que tous les fruits n’ont pas la même charge en glucides, et qu’une portion de fruit peut varier selon le type de fruit. Par exemple, les bananes, les mangues ou les figues sont des fruits beaucoup plus sucrés que les pommes ou les abricots. N’hésitez pas à aller consulter les fiches alimentation dans l'application myDiabby pour une liste des équivalences en termes de portions de fruits.
Notez bien que pendant la grossesse, il est important de bien laver les fruits et légumes crus avant de les manger.
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LES FECULENTS doivent être présents à chaque repas. Ils contiennent des glucides complexes et vont avoir une influence sur votre glycémie, mais vous ne devez pas les supprimer de votre alimentation. Pour limiter l’impact qu’ils auront sur votre glycémie, associez-les avec des légumes et privilégiez les féculents complets qui contiennent plus de fibres et font moins augmenter la glycémie. Que ce soit des pâtes, du riz ou du pain, il est maintenant assez facile de trouvez ces aliments complets dans le commerce.
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LES PRODUITS LAITIERS, forts en calcium, sont importants pendant la grossesse. Il faut en consommer 3 par jour, en évitant les produits au lait cru et en enlevant la croûte des fromages. Pour cela vérifiez la composition des fromages, qui vous indiquent lorsqu’ils sont faits à base de lait cru ou non. L’idéal est de consommer un produit laitier à chaque repas de la journée pour couvrir les besoins pendant la grossesse.
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LES VIANDES, POISSONS ET OEUFS sont à consommer une à deux fois par jour, en alternance. Pendant la grossesse, pensez à bien cuire vos viandes, œuf et poissons, il est important de ne pas les consommer crus ou fumés, pour éviter tout risque de toxoplasmose ou listériose. Evitez également les coquillages crus, taramas, ainsi que les charcuteries en gelée, rillettes, foie gras, pâtés.
Vous pouvez aussi très bien manger des repas sans viande ou poisson. Si vous faites souvent des repas sans viande ou que vous êtes végétarienne, il est bien de les remplacer par des légumineuses qui vous apporteront des protéines végétales. Par exemple des lentilles, pois-chiche, haricots secs. Ils sont très bons en association avec des féculents et des légumes. Pendant la grossesse, il faudra éviter les légumes germés crus comme le soja.
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Ensuite, vous pouvez ajouter un peu de MATIERES GRASSES à vos repas, pour assaisonner ou pour la cuisson. Il est important de varier matières grasses animales et végétales, et contrôler leur quantité car ce sont des produits très caloriques.
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LES PRODUITS SUCRES ne sont pas nécessaires à l’alimentation mais seulement pour ajouter un peu de gourmandise à vos repas ! Ce sont ces aliments qui vont augmenter fortement et rapidement la glycémie, il faut donc les limiter au maximum.
Selon les recommandations de votre équipe médicale et ce qui est adapté à vous, il arrive qu’ils vous autorisent à prendre un petit dessert plaisir de façon exceptionnelle.
Attention aux boissons sucrées, que ce soient des sodas ou même des jus de fruits pressés, ils sont très chargés en sucre et sont à considérer comme des produits sucrés, donc à éviter.
Il est important de savoir que nos papilles s’habituent rapidement à la sensation de sucré et que plus on en mange, plus on en a envie. Vous verrez que si vous remplacez vos desserts par des fruits, vous aurez rapidement moins envie de sucre et de confiseries, ce que rendra l’équilibrage alimentaire beaucoup plus facile et moins frustrant.
Exemples de repas adaptés au diabète gestationnel
Vous pouvez vous référer à la pyramide alimentaire ci-dessus pour connaitre les proportions de chaque catégorie d’aliments qui couvrent vos besoins quotidiens. Pour être vraiment concret, voyons maintenant comment composer vos différents repas de la journée.
Pour un petit déjeuner idéal
Vous pouvez le composer de :
- Un produit céréalier comme du pain, des biscottes, de préférences complets, que vous tartinerez avec un peu de beurre. Evitez la confiture, le miel ou la pâte à tartiner qui sont très sucrés.
Attention, les brioches, pains au lait et pain de mie ne sont pas du pain, ils sont très gras et très sucrés et feront beaucoup plus augmenter votre glycémie que des tartines de pain complet.
- Accompagnez vos tartines d’une boisson chaude comme du thé ou du café, en évitant de le sucrer.
- Puis complétez votre petit déjeuner avec un laitage comme un yaourt nature, un fromage blanc ou un chocolat chaud si vous ne prenez pas de thé ou café.
- Si vous avez encore un petit creux, vous pouvez ajouter une tranche de jambon blanc ou un œuf dur.
Pour les déjeuners et dîners
En entrée :
L’idéal est de commencer par une salade en entrée, comme des carottes râpées, salade de tomates, concombres, endives.
En commençant le repas par des légumes, vous ralentirez l’effet des glucides consommés dans la suite du repas.
Pour le plat de résistance :
Associez
- une portion de féculents de préférence complets,
- une portion de viande ou poisson ou œuf ou légumineuses,
- une portion de légumes si vous n’avez pas pris d’entrée.
Vous pouvez accompagner votre repas de pain complet en adaptant la quantité selon vos glycémies et la quantité de féculents que vous mangez dans vos plats.
En dessert :
Vous pouvez terminer votre repas avec:
- un produit laitier (fromage ou yaourt) puis
- un fruit
Et bien sûr, la meilleure boisson pour accompagner vos repas est l’eau.
Les collations
Si vos glycémies après repas sont souvent élevées, votre équipe médicale vous conseillera peut-être de répartir les apports sur la journée en prenant des collations entre les repas, lorsqu’ils sont espacés de plus de 4 heures.
Dans ce cas, par exemple, vous retirerez de votre repas le pain et le produit laitier pour les prendre en collation 2 à 3 heures plus tard. Ceci pourra vous aider à éviter les pics de glycémie trop importants.
Astuces
Voici d’une manière générale comment adapter votre alimentation au diabète gestationnel. Vous pouvez également suivre ces astuces pour vous aider dans l’équilibrage de vos glycémies :
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Associez vos prises de glucides avec des légumes ou produits laitiers
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Prenez les aliments contenant des glucides en milieu et fin de repas pour ralentir leur effet sur la glycémie (par exemple, évitez le melon en entrée)
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Répartissez au maximum les prises de glucides sur la journée. Pour cela votre équipe médicale vous conseillera peut-être de mettre en place des collations.
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Pensez à l’activité physique adaptée à la grossesse : une balade à pieds, de la natation ou du yoga prénatal pendant 30 minutes au moins cinq jours par semaine peut vous aider à réduire les pics de glycémie. Demandez conseil à votre équipe médicale pour savoir quelle activité serait la mieux adaptée pour vous.
Nous avons vu les bases de ce qui concerne l’alimentation, qui est au cœur de la prise en charge du diabète gestationnel. Pensez à consulter les fiches alimentation disponibles dans l’application myDiabby pour plus de détails et d’astuces, et n’oubliez pas de demander des conseils personnalisés à votre équipe médicale car chaque femme est unique et peut avoir des besoins bien spécifiques.
Activité physique et diabète gestationnel
La pratique d’activité physique est-elle autorisée
pendant ma grossesse avec un diabète gestationnel ? OUI !
Il est même recommandé de pratiquer une activité physique lorsque vous avez des facteurs de risque de diabète gestationnel ou une fois que le diagnostic a été réalisé. Au même titre que l’alimentation, l’activité physique est un facteur clé sur lequel vous pouvez jouer pour réguler votre glycémie.
De plus, une activité physique pratiquée régulièrement apporte de nombreux bénéfices tant physiques que psychologiques, notamment : réduction de l’anxiété, sensation de bien-être, prévention de la prise de poids trop importante, ou encore préservation de la masse musculaire.
Comment réaliser cette activité sportive ?
Avant tout, privilégiez une activité que vous aimez ! Et planifiez cette activité, en tenant compte de l’heure de vos repas et des éventuelles prises d’insuline.
Pour qu’elle soit le plus bénéfique possible, votre activité physique doit respecter les critères suivants :
Régularité : plusieurs fois par semaine (3 à 4 fois par exemple)
Courte durée : pas plus de 30 à 40 minutes
Faible intensité : elle peut progressivement être augmentée sans que la fréquence cardiaque ne dépasse 140 battements par minute.
Pauses respectées : Prévoyez des pauses toutes les dix, quinze minutes pour vous hydrater et surveiller votre glycémie si besoin.
Sécurité : pour toute douleur ressentie lors de cette activité, ou en cas de malaise, parlez-en immédiatement à votre médecin.
Quelles sont les activités physiques que je peux pratiquer ?
Privilégiez les activités suivantes :
- Marche
- Natation
- Vélo d’appartement
- Gymnastique douce
- Yoga adapté à la grossesse
Ne pratiquez pas de sports trop violents, avec les risques ci-dessous :
- Risque de chute (ski, patin à glace, ...)
- Risque de choc (boxe, sport collectif, ...)
- Activités à secousse et déplacement brusque (tennis, équitation, jogging si vous êtes dans le second trimestre de grossesse)
N’oubliez pas : avant tout faites-vous plaisir en pratiquant une activité que vous aimez ! ... et il faut parfois réaliser plusieurs séances avant de voir les bénéfices :)
Diabète gestationnel et Insuline
L’insulinothérapie signifie le traitement par insuline.
Au bout de quelques jours ou semaines de suivi de votre diabète gestationnel, votre équipe médicale vérifiera si l’adaptation de votre alimentation suffit à équilibrer votre glycémie. Dans la plupart des cas, une alimentation adaptée permet d’avoir de très bons résultats, mais parfois il arrive que cela ne suffise pas à ramener la glycémie à un niveau idéal. Dans ce cas, on va avoir recours à un traitement par insuline en plus de l’alimentation adaptée pour aider la glycémie à revenir dans les objectifs.
Il est important de comprendre que la mise sous insuline ne veut pas dire que le diabète gestationnel est plus grave. C’est juste que vous avez besoin d’un petit coup de pouce en plus des efforts que vous faites déjà pour avoir une glycémie idéale.
Qu'est-ce-que l'insuline ?
A la base, l’insuline est une hormone déjà présente dans le corps humain. Elle est produite par le pancréas tout au long de la journée et permet de réduire la glycémie pour qu’elle reste en permanence dans un seuil idéal. Quand le pancréas n’arrive pas à produire assez d’insuline pour garder la glycémie au bon niveau, on va l’aider en injectant de l’insuline fabriquée en laboratoire, qui imite l’insuline fabriquée par votre corps. Grâce à cette aide, les glycémies reviennent à la normale.
Si votre équipe médicale décide de vous passer sous insuline, c’est pour aider votre corps à équilibrer votre glycémie.
L’insuline que l’on va vous prescrire ne présente aucun risque pour votre bébé car elle est similaire à cette qui se trouve déjà dans votre organisme.
Comment se présente l'insuline ?
L’insuline prescrite par votre équipe médicale est sous forme liquide, et doit s’injecter directement sous la peau. L’insuline est donc contenue dans ce que l’on appelle un stylo injecteur, qui vous permet facilement de sélectionner la quantité d’insuline à injecter et vous faire vous-même une piqûre très simplement.
Différents types d'insuline
Pour répondre aux besoins du corps humain, les laboratoires pharmaceutiques ont fabriqué deux grands types d’insuline : l’insuline lente et l’insuline rapide.
L’insuline lente a une durée d’action de 12 à 24 heures dans votre corps, et l’insuline rapide une durée d’action de 3 à 4 heures.
Ces deux types d’insuline vont permettre de s’adapter au schéma des besoins en insuline d’une personne sur une journée.
Comme nous l’avons vu précédemment sur la glycémie, une journée type se présente avec un niveau de glycémie qui augmente après chaque prise alimentaire comportant des glucides. Selon la nature et la quantité des glucides consommés, les augmentations de glycémie peuvent être plus ou moins élevées.
L’insuline du corps humain doit réguler la glycémie entre les repas, mais également juste après les repas suite aux pics de glycémie.
C’est là que les deux types d’insuline injectable vont être nécessaires pour reproduire le schéma du corps humain :
L’insuline lente va vous aider à garder un niveau de glycémie convenable entre les repas tout au long de la journée, et l’insuline rapide vous aidera à limiter les pics de glycémie suivant les différents repas grâce à leur action rapide.
L’insuline lente est généralement prescrite le matin au réveil pour une action toute la journée ou le soir pour une action toute la nuit. L’insuline rapide est prescrite en ajustement sur les repas nécessaires, et sera injectée avant de manger.
Selon vos résultats glycémiques et vos besoins, votre équipe médicale déterminera si vous avec besoin seulement d’insuline lente, seulement d’insuline rapide, ou bien des deux.
Il est possible que vous ayez besoin d’insuline lente à un seul ou plusieurs moments de la journée, et/ou d’insuline rapide pour un, plusieurs ou chaque repas de la journée.
Comment se passe la mise sous insuline pour un diabète gestationnel ?
Dans la pratique, c’est votre équipe médicale qui déterminera si vous avez besoin d’un traitement par insuline ou non. Généralement, les médecins le savent assez tôt dans votre suivi, mais cela peut être nécessaire à n’importe quel stade de la grossesse.
Il ne faut pas chercher à éviter à tout prix la mise sous insuline car c’est quelque chose que vous ne pouvez pas contrôler. Si vous suivez bien les recommandations alimentaires et que vos glycémies sont toujours élevées, l’insuline sera bénéfique pour vous, car votre corps en a besoin. Si la piqûre vous fait un peu peur, les médecins et infirmières sont généralement très à l’écoute et compréhensifs, et ils vous aideront à ne plus avoir peur de l’injection d’insuline.
Si votre équipe médicale considère que l’insuline est nécessaire pour réguler votre glycémie, ils vous demanderont de venir en consultation, où tout vous sera expliqué à votre rythme. Le fonctionnement de l’insuline, comment faire vos injections, quelles doses injecter, pour que vous soyez prête à le faire vous-même chez vous.
Vous recevrez une ordonnance pour aller chercher vos stylos à insuline en pharmacie.
Votre équipe médicale vous indiquera quelle dose d’insuline injecter au début, mais cette dose pourra évoluer avec le temps. Si elle n’est pas suffisante pour réguler votre glycémie, il faudra l’augmenter, mais si elle réduit trop votre glycémie il faudra la diminuer. Votre équipe médicale vous indiquera comment ajuster vos doses d’insuline selon vos résultats glycémiques, et sera aussi là pour vous aider au fur et à mesure. Grâce à vos résultats, il pourra vous indiquer sur l’application myDiabby si vos doses d’insuline doivent être ajustées. N’hésitez pas à leur demander conseil.
Après le diabète gestationnel : Accouchement et suites
Si votre diabète gestationnel a bien été équilibré tout au long de la grossesse, tout se déroulera comme pour une grossesse standard. La probabilité de césarienne ou de complications est la même que pour une grossesse sans diabète gestationnel.
Comme nous l’avons vu, une fois l’accouchement terminé, le diabète gestationnel disparaît et vos glycémies reviendront progressivement à la normale sans traitement, en général dans les jours voire semaines à venir. Pour vérifier ce retour à la normale, les équipes médicales font généralement une mesure de glycémie en sortie de maternité.
Si vous avez un traitement par insuline, votre équipe médicale vous guidera pour vos dernières doses d’insuline, puis une fois l’accouchement terminé, vous n’aurez plus besoin de faire d’injections d’insuline.
Côté nouveau-né, si vous avez eu un diabète gestationnel, votre bébé lui ne naitra pas diabétique, et si les glycémies étaient bien équilibrées pendant la grossesse, il n’a pas non plus de risques supplémentaires de complications à la naissance ou de poids trop important.
On vous conseillera l’allaitement comme pour toutes les mamans, et votre contraception sera rapidement revue avec l’équipe de la maternité, pour s’adapter à vos souhaits et préférences.
Ensuite, l’équipe médicale qui a suivi votre diabète gestationnel vous demandera certainement de revenir en consultation environ 3 mois après l’accouchement pour vérifier la bonne disparition du diabète et voir avec vous la prévention à long terme.
En effet, lorsque vous avez eu un diabète gestationnel, vous avez plus de prédispositions au diabète de type 2 dans les années à venir. Mais cela n’est pas systématique et vous pouvez agir au quotidien pour réduire ces risques. C’est pour cela que l’on vous recommandera trois choses :
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Continuer à avoir une alimentation équilibrée. Vous pouvez continuer à suivre les règles d’équilibrage alimentaire vues pendant votre grossesse, en enlevant bien sûr les restrictions dues à la grossesse uniquement (par exemple il ne sera plus nécessaire d’éviter les aliments crus ou fumés).
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Pratiquer une activité physique régulière, adaptée à votre situation. Là aussi, demandez conseil à votre équipe médicale sur les activités recommandées pour vous et à partir de combien de temps après votre accouchement vous pourrez les pratiquer. L’activité physique régulière associée à une alimentation équilibrée vous aideront à maintenir un poids de forme et à réduire au maximum le risque de diabète de type 2.
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Avoir un suivi régulier chez votre médecin traitant, à qui vous indiquerez que vous avez eu un diabète gestationnel. Il prendra en compte ce facteur pour vous proposera un dépistage du diabète de type 2 tous les 1 à 3 ans, grâce à une prise de sang en laboratoire.
Si vous avez une nouvelle grossesse, vous aurez plus de risques d’avoir de nouveau un diabète gestationnel, mais vous bénéficierez de l’expérience déjà acquise lors de la précédente grossesse, et vous pourrez l’équilibrer de la même façon. A savoir que plus les grossesses sont rapprochées dans le temps, moins le risque de récidive du diabète gestationnel est élevé.
Pour votre bébé, il sera important de lui proposer une alimentation adaptée et équilibrée dès la jeune enfance pour l’habituer à une bonne hygiène de vie. Faites-lui aussi pratiquer des activités de plein air, du sport, des jeux en extérieur, pour qu’il reste bien actif tout au long de l’enfance. Ces deux habitudes permettront d’éviter tout risque de surpoids.
N’hésitez pas à poser vos questions à votre équipe médicale, et dans tous les cas nous vous souhaitons une bonne grossesse.